"J'ai passé l'âge de jouer à la poupée!"
PUPPETMASTER
Avec : Paul Le Mat, Irene Miracle, Robin Frates, William Hickey
Réalisateur: David Schmoeller
Production: Empire Pictures, Full Moon Entertainment
Sortie : 1989
Avec : Paul Le Mat, Irene Miracle, Robin Frates, William Hickey
Réalisateur: David Schmoeller
Production: Empire Pictures, Full Moon Entertainment
Sortie : 1989
Sypnosis :
Un fabricant de poupées trouve une formule égyptienne permettant d’insuffler la vie à des objets inanimés. Il la teste sur ses poupées qu'il nomme les Puppet Masters, avant de mourir. Mais quelques années plus tard, les Puppet Masters reviennent à la vie...
Critique :
J’annonce la couleur, ce film est un plaisir coupable ! Il est mal foutu, a dû coûter cinquante dollars à réaliser MAIS voilà on se bidonne… même si je ne crois pas que ce soit l’effet recherché par le réalisateur !
On commence le film dans un hôtel grand luxe durant les années 30. Un marionnettiste parle avec ses marionnettes, jusqu’à là ça passe…. Soudainement, on suit une des marionnettes alors qu’elle se faufile dans le hall d’entrée. Elle bouge toute seule, comme un vrai petit garçon, entre les jambes des clients pour se dépêcher de rejoindre son marionnettiste.
Cette scène illustre bien la qualité du film, par ce que la marionnette on ne la voit pas - non ça aurait coûté trop cher de la voir se balader- alors à la place on vit sa fuite à travers son regard, en plus on a le droit à son souffle qui ressemble davantage à un chien qui pleurniche qu’une marionnette essoufflée (en supposant qu’on connaisse le bruit d’essoufflement d’une marionnette…).
Désolé de m’attarder sur cette scène mais elle est interminable et ridicule en plus de nous donner l'impression que la marionnette est un fanatique obsédé de chaussure en cuir vu que c’est la seule chose qu’elle fixe ! Et attendez de voir le moment où elle frappe à la porte avec son petit crochet en plastique qui lui sert de main.
A-DO-RA-BLEUH
Bon avance rapide, la marionnette rejoint son maître en panique par ce que les nazis arrivent (ce n’est pas une expression, les nazis sont vraiment après eux…). L’homme cachent ses jouets dans un mur de sa chambre (par ce que qu’on tu vas dans un hôtel de luxe c’est pour faire des trous dans le mur). Les méchants allemands débarquent et le marionnettiste meurt.
Et c’est là que le film commence ! On fait un saut de plusieurs années pour arriver à notre époque. Un par un on découvre les personnages, et là, le film fait fort. Il s’agit d’une bande de quatre voyants quadragénaires tous spécialisés dans style de divination différent. Quand je dis que le film fait fort, c’est que les personnages peuvent vous paraître bien pensés et ils le sont ! Ce n’est pas tous les films d’horreurs qui mettent en avant une bande de vieux au centre de l’histoire.
Originaux ? oui et non, car okay on admire l’effort mais ça reste des clichés : Deux des voyants sont des dingues du sexe, ils sont capables de ressentir le passé dans une salle en se touchant sensuellement… donc d’un on a le couple pas vierge du tout.
Une femme un peu dingue, qui a une grande gueule… donc, de deux, la fille qui parle trop. Enfin le dernier voyant est gentils et altruiste… surement vierge...
J’imagine que vous devinez déjà la fin du film juste en lisant ça ! Le film reprend les personnages clichés de tous films d’horreur pour ado et leur donne trente ans de plus, un concept suffisamment intéressant pour vous dire « bien pensé ! » mais pas suffisant pour être d'une quelconque façon subversif.
Une belle brochette de vieux !
Les voyants se réunissent dans le fameux hôtel, désormais transformé en manoir et ensemble ils doivent enquêter sur le mystérieux décès du propriétaire qui s’avère les avoir réunis il y a plusieurs années auparavant pour retrouver... attention suspense... les fameuses marionnettes du début!
L’histoire est sans trop de surprises, même si la révélation finale peut être inattendue elle n’en est pas vraiment surprenante. Ce qui fait le charme de ce film se sont certains personnages. Oubliez les « héros », la voyante qui a une grande gueule s'est elle qui fait le spectacle ici. Elle est là pour casser les gens, elle fait des trucs de dingues comme poursuivre la femme de ménage avec de l’essens, cracher de la fumée sur des cadavres, brûler des papiers ou parler à son chien empaillé. C’est le seul personnage avec lequel je me suis attaché ! Je suis même autant surpris que vous de dire qu'elle est peut-être dans mon top des meilleurs personnages tous films confondus.
Le gars il arrive et gâche la fête entre elle et son chien mort ! #Partypooper
Et puis, on ne peut pas parler de PuppetMaster sans parler des marionnettes ! Ce sont elles qui ont alimentées tous le culte autour du film, même si, ici, elles sont très optionnelles dans le scénario. Après est-ce que c'est grave quand il n'y a presque pas de scénario?
On en compte cinq, chacune avec leur particularité et elles sont toutes délires. Ce n’est pas très clair le pourquoi elles attaquent les gens, mais elles le font et on est content ! Il y a d’ailleurs une scène de meurtre qui donne des frissons, je ne vous en dis pas plus mais elle met en vedette une marionnette, un homme à poil et des sangsues…
Vous aimez Chucky pour sa petite taille, vous allez adorer les Puppets !
Vous aurez votre petit préféré parmi ces adorables serial killers miniatures moi j'ai un faible pour le gars tourne-vis ! Je dois aussi accordé le fait que malgré le petit budget, les marionnettes sont assez bien réussis autant dans leur style que dans leur mouvement (enfin il y en a quand même une qui passe moyen). On sent que le réalisateur a dû doubler d'ingéniosité pour réussir au moins les scènes des marionnettes et ça, ça pas dû être facile !
Verdict : 5,5/10
Je le répète ce film est un plaisir coupable, il est bon marché au possible, certaines scènes sont hyper mal réalisées, le scénario est parfois incohérent mais le film est fun ! Enfin les gars, des marionnettes tueuses ! Une vielle qui se bourre la gueule avec son chien empaillé, non mais regardez-le ! Vous n’aurez peut-être pas envie de le revoir mais je ne pense pas que vous ne l’oublierez pour autant.
Et si vous avez vraiment accroché, sachez que comme tous films d’horreur à petit budget qui ont engendré, par surprise, un bon paquet de fric, PuppetMaster est le premier volet d’une interminable saga, sérieusement, cette série est rendue à son 11e épisode et il est sorti il y a que quelques années ! 11 épisodes qui vous promettent des démons, plus de nazis et des égyptiens… bouhouhou !
Anecdote :
L’une des marionnettes, Pinhead, est jouée par une femme naine cascadeuse. L’actrice raconte que le plus dur était de devoir s’accroupir pour qu’on voit juste ses mains. Après, c’est mon avis mais ça se voyait tout de suite que c’était des mains en chair et en os ! J’ai pas raison ?
J'ai pas raison ?!!
Meilleur titre de la bande son :
Cette musique vous hantera après le film, en particulier par ce qu'elle est répétée à outrance. Vivez ces airs musicales qui dérivent entre fête foraine et téléfilm de l'après-midi.
El Coralvoir tous ses articles
Quand El Coral n'est pas entrain de faire la critique de film, on le retrouve couramment chez lui lobotomisé devant un écran d'ordinateur et un paquet de Noodles. Battant des records de temps de sommeil, certains le pensent en hibernation.
Plus sérieusement, je suis (ou j'étais ~voyage dans le temps~) étudiant en communication et le cinéma est mon principal passe-temps quand je fais mon associable. J'aime aussi beaucoup manger gras (j'profite tant que mon métabolisme me le permet) et parfois il m'arrive d'être drôle !
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