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mercredi 10 août 2016

Trash


"Just because people throw it out and don't have any use for it, doesn't mean it's garbage."

TRASH
Avec : Joe Dallesandro, Holly Woodlawn, Geri Miller
Réalisateur: Paul Morrissey
Production: Filmfactory
Sortie : 1970

Sypnosis
Joe, un hippie, et Holly, un travesti, traînent et partagent un appartement miteux à New York. Joe, impuissant à satisfaire ses partenaires féminines, se réfugie dans des paradis artificiels et sombre inexorablement dans la déchéance.


Critique
Quand ce film est sortie, il avait pour but de surfer sur la vague trash des midnight projection, des éspèces de film que personne n'osait voir sauf les gens underground vraiment trop cool qui savent c'est quoi la vie et qui crache sur la société.

Trash est le second volet d'une trilogie du réalisateur Paul Morrissey en association avec nulle autre qu'Andy Warhol. Cette trilogie est d'autant plus remarquable car elle a un statut culte et est jugé comme représentante de l'idéologie underground de l'époque.

Bref, du coup trash, années 70, hippie? J'vous préviens tout de suite, cette critique comme ce film est, comme dit nos chers anglophones : NSFW, c'est-à-dire si vous êtes au boulot ou que vous parcourrez le net en compagnie de votre mamie préférée évitez de lire la suite !

Si par contre vous vous sentez coquin/coquine c'est par ici !


NO CHILDREN ALLOWED, YEEHAAA !
Le film commence direct avec les gros plans sur le cul de l'acteur Joe Dallesandro, comme ça au moins on est fixé ! D'ailleurs il passe le reste du film complètement à poil et quand je dis complètement c'est que vous verrez plus souvent son pénis se balançant près de votre face que son propre visage ! Est-ce que ça a la moindre utilité pour la mise en scène, le scénario? Pas du tout! On est pas dans Shame ici, là s'il est à poil c'est uniquement pour A. apporté plus au facteur trash du film et B. par ce que l'acteur est un beau gosse pas pudique et que Paul Morrissey ben il a aussi ses fantasmes !
Je regarde ce film pour l'histoire !

On parle du scénario? Inexistant! Si en vous lisant le sypnosis (celui qu'on présente en article est souvent le résumé officiel) vous vous dîtes "ah! un film sur les junkies, sur la vie dans les rues, cool !" Ben non, pas du tout ! Par ce que la vraie histoire c'est ça : Joe bande plus par ce qu'il s'enfile héroïne sur héroïne, ce qui est dommage par ce que toute les filles (et travestis) qu'il rencontre veulent le sauter. Oh zut, ça c'est vraiment digne des drames les plus émouvant.
Les scènes où il se drogue sont interminables et très graphique
ah ben comme le reste du film en fait !

Le pire c'est que le film se termine sur un début d'intrigue qui aurait pu faire un film intéressant. La soeur de Holly, le travesti, va avoir un gosse et Holly se propose de l'adopter vu que tout le monde est pauvre et que sa soeur préfère ne pas avoir à nourrir le fruit de ses entrailles. Holly, profite alors pour recevoir un assistant social et lui demander d'avoir des aides pour l'enfant, je vous en dit pas plus mais bon ça ce n'est que les 10 dernières minutes alors vous attendez pas à plus.

Là je vous entends dire "Merci, un blog Garanti sans Spoiler qui nous spoile, ah ben bravo!" Ben pas du tout, car je le répète ce film n'a pas de scénario c'est une suite de sketch avec des situations trash et bizarre, je vous ai juste raconté un de ces sketch sans vous dire la fin. Voilà, on continue.
Allez avoue que ça te tente de continuer...
On passe à la technique et au jeu d'acteur. L'acteur Joe est au centre de la trilogie, il est le personnage principal des trois volets pourtant à part son physique il n'a pas grand chose à offrir aux téléspectateurs. Ensuite, le reste des personnages bien que marrant, sont joué par des gens pris sur le tas, deux actrices, parlent atrocement fort et avec une voix de canard insupportable. En même temps, vu le nombre de trucs qu'elles doivent faire (être sexy, chercher des morpions, des strip-teases, être enceinte et faire un scène de nue) on se dit que forcément il restait pas grands actrices disponibles. (Bon après il est aussi question que le film est à très petit budget...)
Quand à la production, elle est nulle, absente, la qualité de la caméra passe de flou à tremblante, les scènes s’alignent sans transition (encore ça, ça peut être vu comme un effet recherché) et il y a un moment UN PUTAIN DE POIL SUR L'OBJECTIF DE LA CAMERA et il est là pendant toute une scène !
Si comme elle vous cherchez le poil il est là dans le coin à droite
Quelqu'un pourrait apporter une pince à épiler pour la caméra?

Le film a tout de même quelques bons côtés, déjà il faut le regarder pas en tant que drame comme il est officiellement libellé mais en tant que comédie trash. Vraiment niveau comique, il peut vous faire sourire à plusieurs reprises, certaines scènes sont vraiment cocasses et leur volonté d'être choc rajoute au ridicule. Après niveau trash, certes, voir un pénis en gros plan, une femme léchée ses propres seins ou un travesti "jouer" avec une bouteille vous fera hausser le sourcil mais, soyons honnête, le film n'est plus aussi choquant qu'il l'était, croyez-moi vous avez-vu pire juste en regardant Game of Thrones.

Qui deviendrons nous? Que restera-t-il de notre génération?
Vais-je re-bander un jour?

Enfin est-ce vraiment un porte-parole de la génération hippie-underground-cool-clodo-chic de la fin des années 60 ? Si on y réfléchit, on peut voir en ces personnages qui parlent librement de leur désirs sexuelles, de leur dernier viol, qui se mettent à poil pour s'amuser, qui se droguent sans se cacher ou qui tournent toutes les conversations vers un "On baise?" comme une représentation d'une jeunesse perdue mais décomplexée. Après, si c'est là que le réalisateur voulait en venir, il le fait de façon si négligée qu'on ne voit au final qu'un film trash qui a mal vieilli.


Verdict : 4/10 

La note est en-dessous de la moyenne mais je recommande ce film. Quel retournement de situation ! Disant que comme dit ci-dessus il fait partie d'une trilogie culte du pop art, et c'est le meilleur volet des trois. Ce film nous présente une vision drôle mais cru du monde selon Andy Warhol et le réalisateur Paul Morrissey en plus d'avoir donné le titre d’icône gay à l'acteur Joe Dallesandro. Si le côté culturellement marquant ou les corps dénudés ne vous intéressent pas alors là oui je ne vous recommande pas du tout ce film même si certain moment vont vous faire sourire.

Anecdote
[...]

Meilleur titre de la bande son :






El Coral 

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Quand El Coral n'est pas entrain de faire la critique de film, on le retrouve couramment chez lui lobotomisé devant un écran d'ordinateur et un paquet de Noodles. Battant des records de temps de sommeil, certains le pensent en hibernation. 

Plus sérieusement, je suis (ou j'étais ~voyage dans le temps~) étudiant en communication et le cinéma est mon principal passe-temps quand je fais mon associable. J'aime aussi beaucoup manger gras (j'profite tant que mon métabolisme me le permet) et parfois il m'arrive d'être drôle !

Why? Everyone's talking about !

Ici on adore les films! Les bons, les cools, les tellement mauvais qu'ils en deviennent hilarants, TOUS. Sur ce blog, nous cherchons à faire des honnêtes critiques et des articles tous centrés autour du cinéma, sans prétention et saupoudrés de notre ~*unique*~ humour... Aucun nous échappera : les films cultes, les petites perles oubliées et les tellement mauvais qu'ils devraient être considérés comme arme de destruction massive -Je parle de toi Bratz!-. Vous ne serez pas toujours d'accord avec nous et c'est okay, vous avez les droits de ne pas aimer les bonnes choses.


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